par Sofie Devlieger | Juil 30, 2025 | Actienieuws, Correspondance
La Commission européenne reconnaît désormais officiellement les préoccupations de notre secteur concernant l’interdiction du TPO. Une proposition est sur la table pour adapter la réglementation, avec notamment :
- Plus de temps pour les demandes de dérogation
- Périodes de transition pouvant aller jusqu’à 24 mois
- Meilleure concertation avec l’industrie
Il s’agit d’une première percée grâce au travail acharné en coulisses.
Mais bien sûr, nous continuons !
par Sofie Devlieger | Juil 28, 2025 | Actienieuws
Pourquoi j’ai écrit à la Commission européenne
Je m’appelle Sofie Devlieger. Je suis docteure en chimie, formatrice dans le secteur de la beauté et PDG d’une société de distribution de produits professionnels pour les ongles. Je travaille chaque jour avec des professionnels passionnés, compétents et consciencieux. Des personnes formées, respectant les normes les plus strictes, et qui – comme moi – croient en la sécurité, l’innovation et l’éthique.
Et pourtant, je constate avec inquiétude que certaines règles censées nous protéger ont parfois l’effet inverse.
Prenons par exemple la décision récente de l’Union européenne d’interdire l’ingrédient TPO (Trimethylbenzoyl diphenylphosphine oxide) dans les cosmétiques. La motivation ? Des résultats d’expérimentations animales réalisées dans le cadre de la législation REACH.
Et c’est là que le bât blesse – gravement.
Selon le Règlement Cosmétique Européen (CE 1223/2009), les tests sur animaux pour les cosmétiques sont interdits. Non seulement leur réalisation, mais aussi l’utilisation de leurs résultats dans les évaluations de sécurité. Cette interdiction est en vigueur depuis 2003. Nous utilisons des méthodes alternatives, sous surveillance stricte, dans un cadre légal et éthique.
Mais il s’avère que, dans le cadre de REACH, des tests animaux ont tout de même été réalisés sur le TPO – notamment pour des encres UV et des peintures – et que ces résultats servent désormais à interdire le TPO en cosmétique.
Laissez cela vous interpeller.
- Le TPO a été administré par voie orale à des rats, alors que nos étiquettes indiquent clairement « ne pas ingérer ».
- Des lapins blancs néo-zélandais ont reçu du TPO dans les yeux, malgré l’avertissement standard « éviter le contact avec les yeux ».
- On a appliqué du TPO sur la peau abrasée de rats, bien que nous précisions : « ne pas utiliser sur une peau irritée ».
Et comme si cela ne suffisait pas : 30 personnes ont aussi été testées, devant appliquer et retirer du TPO trois fois par semaine pendant un mois. Le résultat ? Aucune irritation ni réaction cutanée.
Malgré cela, le TPO a été interdit dans les cosmétiques.
Je m’interroge sérieusement. Pas seulement en tant que chimiste. Pas seulement en tant que distributrice. Mais aussi en tant que citoyenne, professionnelle et être humain. Car cette façon de faire – interdire un ingrédient cosmétique sur base de tests animaux REACH – sape l’interdiction de l’expérimentation animale dans notre secteur.
Cela ressemble à une porte dérobée juridique. Une manière détournée d’introduire quand même les tests animaux dans la législation cosmétique. Et cela n’est pas seulement discutable sur le plan légal, c’est fondamentalement injuste pour tous ceux qui respectent les règles.
C’est pourquoi j’ai envoyé une lettre officielle à la Commission européenne pour demander des éclaircissements. J’ai également informé le SPF Santé publique, les ministres flamands et fédéraux compétents, ainsi que l’organisation de défense des animaux GAIA. J’ai joint à ma lettre le rapport complet des tests – absolument choquant.
Pourquoi je fais cela ?
Parce que je ne peux pas faire autrement.
Chaque jour, je vois des collègues et clients reconstruire leur vie et leur carrière après le COVID. Ils investissent dans la qualité, la formation et l’éthique. Et puis vient cette mesure, fondée sur un précédent éthiquement erroné et juridiquement douteux, qui fait trembler à nouveau notre secteur.
Peut-être que cela ne changera rien.
Mais peut-être que si.
Et si personne ne parle, rien ne changera.
Comme le chante Within Temptation :
“Someone has to take a stand against evil. Why should it not be me?”
Je ne suis pas une activiste.
Je suis une scientifique. Une entrepreneure. Une formatrice.
Mais avant tout, je suis quelqu’un qui croit en la justice, la transparence et la responsabilité.
LA SAGA DU TPO CONTINUE…
Mais tant que personne ne se bat, rien ne changera.
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